Lors d’une conférence de presse à laquelle participait, le 21 mars, des représentants de la Direction de santé publique de la Côte-Nord et du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), la Ville de Sept-Îles a tenu à faire le point sur le dossier de l’eau potable; tant sur la qualité de l’eau produite que sur le processus et les installations de traitement.
« Plusieurs choses ont été discutées sur différentes tribunes au cours des derniers mois. La gestion de l’eau potable étant un dossier complexe et touchant de près la population, il nous apparait important de faire le point et de clarifier certaines informations », a mentionné d’entrée de jeu le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier. Il ajoute que : « Les opérations en lien avec le traitement et la distribution de l’eau potable ne sont pas laissées au hasard. Elles sont très encadrées. Elles doivent s’effectuer dans un cadre précis et répondre à normes strictes, imposées notamment par le MDDELCC. C’est notre responsabilité comme municipalité de s’y conformer et d’apporter des correctifs s’il y a lieu, et c’est ce que nous faisons ».
C’est ce cadre qu’a présenté Mme Nathalie Chouinard, directrice régionale du Centre de contrôle environnemental Côte-Nord du MDDELCC, notamment les rôles et les responsabilités du Ministère dans le suivi de la qualité de l’eau, ainsi que les différentes obligations qui en découlent pour les municipalités.
Du côté de la Ville de Sept-Îles, on a fait un survol des opérations de production et de distribution d’eau potable. Le chef de division – Environnement, Jean-François Grenier, a présenté les caractéristiques du réseau municipal et les différentes actions mises en œuvre au quotidien pour assurer une eau de qualité. Il a été souligné qu’au cours des 10 dernières années, au plan bactériologique, trois dépassements de normes ont été signalés, sur plus de 3 000 échantillons, ce qui témoigne de l’efficacité du procédé de désinfection.
Concernant les dépassements de THM et de AHA observés dans certains secteurs, la présentation a permis de mieux comprendre la nature de la problématique et de faire le point sur les démarches entreprises depuis 2015 par la Ville de Sept-Îles pour identifier les mesures correctives adéquates à mettre en place pour y remédier. À cet effet, des travaux sont prévus en 2019.
De son côté, le directeur de santé publique, Dr Stéphane Trépanier, a rappelé que la santé publique surveille les problématiques relatives à la qualité de l'eau potable. À cet égard, il n'y a pas eu d'éclosion de maladies liées à l'eau potable depuis 1991.
En outre, bien que les risques de cancer liés aux THM et AHA soient faibles et que les taux de cancer possibles en lien avec ces substances ne soient pas plus élevés qu'ailleurs au Québec, le directeur de santé publique a rappelé l'importance de la mise aux normes du réseau d'eau potable. Dans l'attente de correctifs, les citoyens qui souhaitent diminuer leur exposition peuvent prendre certaines mesures, comme utiliser un pichet filtrant au charbon activé, réduire la durée des douches et bien ventiler la maison et la salle de bain.
En conclusion, le maire de Sept-Îles s’est dit rassuré par les informations données lors du point de presse, notamment par la santé publique. Il affirme par ailleurs que jamais la Ville de Sept-Îles ne prendra à la légère les risques pour la santé humaine. « Les procédés évoluent, tout comme les normes à respecter. Il y a aura donc toujours place à l’amélioration. C’est ce que nous faisons et que nous continuerons de faire ».