Protéger et développer l’île Grande Basque, c’est le mandat que ce sont donner la Corporation de protection de l’environnement de Sept-Îles (CPESI) et Tourisme Sept-Îles. Les deux corporations partenaires ont uni leurs expertises pour élaborer le Plan de conservation et de mise en valeur de l’île. 

 

D’abord interpellée par un enjeu d’érosion des berges sur l’île, la CPESI a mobilisé plusieurs acteurs du milieu, soit le Comité ZIP Côte-Nord du Golfe, Environnement Côte-Nord, le ministère de l’Environnement, de la lutte aux changements climatiques, de la Faune et des Parc (MELCCFP) ainsi que Développement Économique Sept-Îles (DESI). Avec la contribution de chaque organisation, un portrait de l’île a d’abord été rédigé, puis une analyse des forces,faiblesses, opportunités et menaces. Finalement, un plan d’action permettant de concilier la conservation des milieux naturels et la mise en valeur du territoire à vocation récréotouristique a été élaboré.  

 

Considérant l’achalandage sur l’île pour faire de la randonnée, du camping et d’autres activités, la présence d’écosystèmes variés représentatifs de la Côte-Nord, ainsi qu’une Zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO) et une aire de concentration d’oiseaux aquatiques (ACOA), il était essentiel de conserver le milieu naturel et d’assurer la sécurité des visiteurs. De ce fait, un plan de conservation et de mise en valeur de l’île Grande Basque était nécessaire pour cibler les actions à poser.  D’ailleurs, le territoire de l’archipel des Sept-Îles, dont fait partie l’île Grande Basque, a été mis en réserve à des fins d’aires protégées en 2022. Ce statut légal assure que la protection de la nature soit l’objectif premier en encadrant les activités permises sur ce territoire. 

 

Principaux constats et recommandations…  

L’analyse du territoire de l’île Grande Basque a permis d’évaluer que son état de conservation est bon malgré quelques préoccupations. Ses écosystèmes sont pour la plupart exempts de perturbations humaines. L’érosion côtière, amplifiée par les évènements de tempête extrême, ainsi que les effets de la tordeuse du bourgeon de l’épinette sont les perturbations naturelles les plus visibles sur l’île.  

 

Il est certain qu’un travail d’acquisition de données écologiques sera nécessaire pour affiner les connaissances et mieux définir l’état des écosystèmes et ce qui les compose. Des inventaires aviaire et floristique de l’île permettraient notamment d’identifier si certaines espèces ont des caractéristiques qui leur vaudraient des efforts de conservation particuliers. De plus, une étude devrait être réalisée pour déterminer la capacité de support et la capacité portante 

de l’île. Ces deux éléments permettent de définir l’achalandage maximal à ne pas dépasser pour préserver l’intégrité des milieux naturels et pour profiter de la nature et des activités sur l’île Grande Basque pendant encore de nombreuses années.  

 

Un autre élément mis en lumière par le projet est la situation précaire des terrains de camping, situés sur les plages de l’île et qui sont présentement menacés par l’érosion côtière et le piétinement de la végétation. Ainsi, pour assurer la régénération de la végétation de plage et minimiser l’érosion, certains terrains de camping devront éventuellement être relocalisés en zone forestière. Des activités de plantation de végétation stabilisatrice, telles que l’élyme des sables, devraient être réalisées à la suite du démantèlement des sites sur les plages. Des activités de sensibilisations à l’importance des milieux naturels et des services écosystémiques qu’ils nous rendent pourraient être offerts, ainsi que le partage de trucs et astuces pour adopter de bons comportements en nature. L’ajout de panneaux d’interprétation des écosystèmes de l’île permettrait de développer davantage le volet éducatif. Tout ceci afin d'assurer l’intégrité du milieu naturel et assurer une expérience positive aux visiteurs. 

 

Le plan d’action compte 6 grandes orientations, aux sujets de la gestion, de l’acquisition de connaissances et de données, de la conservation et restauration, de la mise en valeur, de la sensibilisation et du financement.   

 

L’étude sera disponible sous peu sur le site internet de la CPESI. 

 

La Corporation de protection de l’environnement de Sept-Îles (CPESI) est un organisme à but non lucratif qui a pour mission d’engager la communauté septilienne à adopter un mode de vie écoresponsable et respectueux de la biodiversité par des initiatives éducatives, des projets de conservation et des partenariats communautaires en étant mobilisateur et inspirant. Depuis plus 45 ans, elle offre quotidiennement à la population son soutien, partage son 

savoir et transmet des réponses en matière d’environnement. 

 

Les activités de la CPESI sont possibles grâce à la contribution financière de la Ville de Sept-Îles.