Le conseil municipal de la Ville de Sept-Îles a adopté, mardi, des prévisions budgétaires totalisant 95,5 millions de dollars pour l’année 2025.
Le compte de taxes de la maison moyenne à Sept-Îles, évaluée à 297 000$, augmente de 139$ (4,5%). Celui de la maison mobile moyenne (dans le secteur Ferland), évaluée à près de 149 000$, baisse de 34$ (- 1,8%).
Nouveau rôle d’évaluation 2025-2026-2027
L’année 2025 est marquée par l’entrée en vigueur d’un nouveau rôle triennal d’évaluation. Suivant le rapport déposé cet automne par la firme Évimbec, la valeur foncière globale de l’ensemble des immeubles de la municipalité a augmenté de 32,6 % par rapport au rôle précédent.
«Le dépôt d’un nouveau rôle d’évaluation implique inévitablement un ajustement à la baisse des taux de taxes» explique la directrice du Service des finances de la Ville, Suzy Lévesque. «Par exemple, si la valeur de votre immeuble augmente de 25%, votre compte de taxes n’augmentera pas d’autant, parce que les taux de taxation sont ajustés en conséquence» ajoute Mme Lévesque. Ainsi, le taux de taxe applicable aux immeubles résidentiels est réduit de 0,23$, soit 0,9283$ par 100$ d’évaluation.
Rappelons que le rôle d’évaluation est l’inventaire de tous les terrains et bâtiments situés sur le territoire municipal. Les valeurs inscrites représentent la valeur des immeubles, considérant les conditions du marché immobilier au 1er juillet 2023. En vertu de la Loi sur la fiscalité municipale, toutes les municipalités doivent établir un nouveau rôle d’évaluation foncière à chaque trois (3) ans.
Variations des dépenses
Le budget 2025 présente une hausse de 6,9 millions de dollars par rapport à celui de 2024. Les augmentations, quasi inévitables dans le contexte économique actuel, sont réparties dans les différents postes budgétaires et services de la municipalité. On les retrouve, par exemple, dans la valeur de certains contrats en lien avec l’opération des écocentres, la collecte des matières résiduelles, ou encore le déneigement. En outre, les sommes consacrées aux activités d’investissement ont été bonifiées de 700 000$ pour 2025, totalisant 4 millions de dollars. Ces montants permettront de réaliser certains projets prévus au PDI en réduisant le recours à l’emprunt.
Parmi les activités qui occupent une grande part du budget municipal, on retrouve l’hygiène du milieu (qui comprend la gestion des matières résiduelles, l’eau potable, les eaux usées) (22 M$), les loisirs et la culture, incluant les parcs et espaces verts (14 M$), le transport (voirie, déneigement, transport collectif) (12 M$) et la sécurité publique (sécurité incendie et Sûreté du Québec) (11 M$). Ces dépenses, directement affectées aux services aux citoyens, accaparent près de 62% du budget de la Ville de Sept-Îles.
Le maire, Denis Miousse, «salue le travail sérieux et rigoureux accompli par l’équipe municipale et les membres du conseil pour la confection de ce budget.» «Il s’agit d’un budget responsable qui nous permet de naviguer dans une période qui comporte encore son lot d’incertitudes, tout en gardant le cap sur nos objectifs» mentionne le maire, en faisant référence à la priorité accordée à préserver les services à la population, tout en réalisant d’importants projets d’infrastructures dans les prochaines années.
Programme triennal des dépenses en immobilisations
Le programme des dépenses en immobilisations (PDI) pour les années 2025, 2026 et 2027 a aussi été adopté mardi. Il s’agit d’un outil de planification des investissements qui tient compte des priorités de de la Ville et des ressources financières disponibles, et qui permet d’évaluer l’impact financier des projets sur l’endettement et les budgets futurs.
Pour l’année 2025, le PDI prévoit la réalisation de projets totalisant 69 millions de dollars. Parmi ceux-ci, un peu plus de 9 M$ seront consacrés à la réfection de rues et 1,7 M$ à celle des réseaux d’aqueduc et d’égout. Dans le dossier de l’hôtel de ville, un montant de 3 M$ est prévu pour la confection des plans et devis du nouvel édifice.
Du côté des installations de sport et de loisir, quelque 650 000$ seront investis dans la réfection de terrains de tennis et l’installation d’une cage de lancer à la piste Guillaume Leblanc. Un budget de 475 000$ est aussi prévu pour débuter la mise en en œuvre du Plan directeur des parcs et espaces verts. Pour ce qui est de la construction de l’aréna, un montant de 78,5 M$, réparti sur deux ans, figure également au PDI, advenant l’autorisation du projet par le conseil municipal. Rappelons que le gouvernement du Québec a confirmé une aide financière de 20 millions pour la réalisation de ce projet et que des démarches sont en cours pour obtenir l’appui financier de grandes entreprises et de partenaires du milieu.
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